Vous préparez un concours, un examen, un contrôle ou vous désirez simplement briller en société ? Venez profiter quelques instants d’une nourriture intellectuelle qui saura ravir le coureur de salon que vous êtes, venez chercher la phrase d’accroche parfaite pour votre prochain écrit, venez découvrir les petites histoires de la fin de la Seconde Guerre mondiale.
El Trienio Adeco
Le 18 octobre 1945, le Président du Venezuela de l’époque, Isaias Medina Angarita, après s’être attiré les foudres du parti le plus populaire de l’époque, Acción Democrática, et d’une conjuration militaire (dont les soldats les plus gradés étaient commandants), est renversé.
Ce coup d’État porte au pouvoir Rómulo Betancourt, leader d’Acción Democrática, au poste de Président par intérim. À l’Assemblée Constituante de 1946 succéderont les premières élections libre du pays en 1947, des élections présidentielles, qui porteront Rómulo Gallegos au pouvoir pour remplacer Betancourt.
Cependant en 1948, un coup d’Etat renverse le président démocratiquement élu au profit de Carlos Delgado Chalbaud. Il faudra attendre 1958 pour que la démocratie soit restaurée au Venezuela.
Junta Revolucionaria (Crédit photo: Obras de la Democracia Venezolana)
Un État pour les Kurdes
22 janvier 1946, Azerbaïdjan occidentale, Iran. La ville de Mahabad, occupée par l’armée rouge pour sécuriser l’approvisionnement en pétrole de l’URSS pendant la Seconde Guerre mondiale, devient, sous l’impulsion de Staline, la capitale d’un État Kurde pro-soviétique, la République de Mahabad.
Elle disparaît presque un an plus tard, le 15 décembre 1946, après le retrait des troupes soviétiques et le retour des troupes iraniennes.
Staline avait retiré ses troupes en espérant obtenir une société irano-soviétique de gestion du pétrole, mais, un habile coup diplomatique du Premier ministre iranien, Ghavam os-Saltaneh, lui permet de conclure un accord avec le Royaume-Uni. Le Président de l’ex-république kurde, Qazi Muhammad, est pendu en 1947. Cette crise, connue sous le nom de “Crise irano-soviétique”, prend fin le 18 décembre 1947, avec la démission de Saltaneh, elle aura fait plusieurs centaines de mort.
Mahabad, 1946 (Crédit photo: Phénix Kurde/Tumblr)
L’Équateur valse
Le 23 août 1947, le Président de la République Équatorienne, José María Velasco Ibarra est renversé d’un coup d’État par Carlos Mancheno, lui même renversé le 2 septembre d’un coup d’Etat militaire qui porte Mariano Suárez au pouvoir, qui convoque un Congrès extraordinaire pour nommer un vice-président, Carlos Julio Arosemena, à qui il donne le pouvoir en démissionnant. Celui-ci restera au pouvoir jusqu’en août 1948.
Carlos Julio Arosemena (Crédit photo: Find A Grave)
Nouveau locataire à l’Élysée
Cela peut paraître surprenant, mais la IVe République française reste aujourd’hui très obscure à de nombreux Français, écrasée par l’image du Général de Gaulle et de la Ve proclamée en 1958. Mais il ne faut pas oublier que de 1946 à 1958, cette République a existé, qu’elle a eu ses députés, ses sénateurs et ses présidents, au nombre de deux, dont le premier, Vincent Auriol, entre en fonction le 16 janvier 1947. René Coty, “notre Raïs à nous”, lui succédera en 1954.
Vincent Auriol à la Une du Time (Crédit photo: abc-politique)
Conclusion à visage humain
Nous aurions pu parler de la rupture Tito-Staline, de l’entrée en vigueur du GATT, ou du début de la Guerre Israélo-Arabe, mais au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le monde avait surtout besoin de rêver, d’espérer, alors espérons un peu tous ensemble, en se souvenant que c’est le 10 décembre 1948 qu’a été signée la Déclaration Universelle des Droits de l’homme.
La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (crédit photo: ONU)
À tout ceux qui l’ont reconnu, je ne vous dirai qu’une chose, “J’aime me battre” !