Le Ministre de l’Éducation nationale a répondu jeudi aux inquiétudes des syndicats sur l’organisation des cours et de l’accueil des élèves en temps de pandémie. Il a tenu à rappeler que la rentrée aurait bien lieu le 1er septembre prochain, et qu’elle ne souffrirait d’aucun report.
Le port du masque systématique, dès le collège
Sur le plateau du 20 Heures de France 2, Jean-Michel Blanquer a annoncé que « le port du masque serait systématique pour tous les élèves à partir du collège », dans les espaces clos, et ce même si la distanciation physique peut être respectée. « Dans les espaces aérés, c’est à l’appréciation locale », a ajouté le Ministre. Le protocole sanitaire qui dictera la marche à suivre, élaboré mi-juillet, prévoit « tous les types de situations » et d’évolution de l’épidémie ; les règles imposées par le Ministères devront donc s’adapter au fil de l’année.
L’administration fournira les précieux masques « aux employés et personnels d’éducation », mais les familles devront se les procurer à leurs frais. Sur ce point, l’association de parents d’élèves FCPE ne cache pas son incompréhension : le masque devrait « être pris en charge par la puissance publique », pour son coprésident Rodrigo Arenas. Répondant à ces critiques, partagés par une partie de la classe politique, Jean-Michel Blanquer a rappelé que l’allocation de rentrée scolaire avait été augmenté de 100 euros pour les familles les plus modestes. Un « très fort coup de pouce », pour faire face à cette dépense supplémentaire.
Des mesures « au cas par cas »
Jean-Michel Blanquer a aussi détaillé la procédure en cas de détection de cas de Covid-19 dans une classe. « On fait immédiatement des tests sur la classe et sur l’école et, à partir de là, on remonte la chaîne de contamination », a indiqué le Ministre, promettant un délai de 48 heures pour ce processus. Des classes pourront être fermées si le risque devient trop élevé ; « un enseignement mixte » pourra aussi être envisagé dans certains établissements, « un peu à l’école et un peu à distance ». Ces durcissements sont bien sûr conditionnés à une éventuelle reprise de l’épidémie dans les territoires.
Tout est fait pour éviter la fermeture des établissements, et dans les zones de « circulation active du virus », l’École doit se réinventer. À Paris comme à Marseille, « les aérations des pièces et désinfections seront plus fréquentes. », et les élèves ne se déplaceront plus comme auparavant de salle en salle : ce sont les professeurs qui les rejoindront en classe. Certains établissements prévoient même de démocratiser les cours en plein air, un outil efficace contre la propagation du virus dans les collèges et les lycées.