Alors que la population des prisons est en constante augmentation, le gouvernement souhaite améliorer le fonctionnement de cette politique publique. Emmanuel Macron a présenté la réforme qu’il souhaite mettre en place pour tenter de moderniser le milieu pénitentiaire.
Pourquoi faire cette réforme ?
Si le gouvernement veut instaurer cette réforme c’est principalement à cause d’une surpopulation carcérale, avec un taux d’occupation de 116 %. Mais aussi, car la violence reste encore très présente dans les prisons. De plus, un grand nombre de prévenus sont en l’attente de leurs procès, qui se trouve être très longue. Pour finir, Emmanuel Macron soulignait également, le 6 mars dernier, que la France ne pouvait plus se permettre « une justice symbolique ». Cela concerne les cas avec des peines inférieures ou égales à 1 mois.
Mais quels sont les principaux axes de cette réforme?
Le gouvernement souhaite ainsi que pour toute peine inférieure ou égale à 1 mois, il n’y est plus d’incarcération. En effet, comme l’a annoncé le Président français, celles-ci ne permettent aucun suivi après la libération. Les risques de récidives sont donc bien plus élevés, puisque peu de programme de réinsertion sont mis à disposition des anciens détenus. De plus, les peines comprises entre 1 et 6 mois pourront également être exécutées hors de prison, bien que le juge ait la possibilité de demander l’emprisonnement.
Quant aux peines entre 6 mois et 1 an, le prévenu sera condamné à la détention ou devra porter un bracelet électronique. Enfin, les peines supérieures à 1 an seront automatiquement carcérales et sans aménagement possible.
Emmanuel Macron souhaite aussi développer les peines alternatives comme les travaux d’intérêt général.
Pour favoriser la réinsertion, cette réforme prévoit la création de 1500 postes de conseillers d’insertion et de probation. Plus encore, entre 7 000 et 10 000 places devraient être créées, et 1 500 places pour les détenus « radicalisés ». Ces derniers seraient alors isolés des autres détenus.