En mars prochain, le plus grand pays du monde va élire son président pour un mandat de six ans. Qui succédera à Vladimir Poutine, actuel président russe ? On vous explique tout !
Qui sont les candidats ?
Le premier tour de ces élections russes se déroulera le 18 mars 2018. Huit candidats sont en lice afin de prétendre à la fonction de président. Parmi eux, sept hommes et une seule femme.
Le 6 décembre dernier, le président sortant s’est présenté en tant que candidat indépendant pour un deuxième mandat consécutif, son quatrième au total. Il est soutenu par le parti de Russie Unie, présidé par Dmitri Medvedev. Il n’a cependant pas fallu longtemps à Vladimir Poutine pour obtenir les 300 000 signatures nécessaires pour déposer une candidature.
La campagne officielle qui a d’ores et déjà commencé semble avoir peu d’enjeux, et les récents sondages semblent l’affirmer, puisqu’ils montrent Vladimir Poutine comme le grand favori de ces élections. Loin devant les candidats du parti communiste (Pavel Groudinine) et du parti libéral-démocrate (Vladimir Jirinovski).
Le cas d’Alexeï Navalny
Alors que de nombreux médias occidentaux présentaient Alexeï Navalny comme le plus sérieux opposant à Vladimir Poutine, sa candidature a été rejetée. Pour cause, une condamnation en justice a rendu l’avocat inéligible jusqu’en 2028. Navalny qui dénonçait un gouvernement corrompu appelle les russes à boycotter les élections, affirmant que ces dernières ne sont pas légitimes, puisqu’il n’y aurait que « Poutine et les candidats qu’il a personnellement sélectionnés ».
Qu’en est-il des derniers gouvernements et des théories de corruption qui les ont suivis ?
Cela pose en effet question, sur la réelle égalité des chances pour se présenter et sur la démocratie russe. Depuis 2000, le gouvernement russe est dirigé en alternance par Vladimir Poutine (2000-2004-2008 et 2012-2018) et son premier ministre actuel Dmitri Medvedev (2008-2012). Par ailleurs, V. Poutine a chaque fois été élu dès le premier tour, avec respectivement 52,52 %, 71,22% et 63,60% des suffrages. Cette alternance paraît confirmer toutes les théories de corruption et tend à démontrer l’absence de pluralité politique et le manque de démocratie.
Néanmoins, si aucun candidat ne dépasse la majorité absolue le 18 mars, un second tour aura lieu 3 semaines plus tard.
Ces élections russes font échos à bon nombre d’élections présidentielles, plus ou moins controversées, qui vont avoir lieu dans les prochains mois, comme aux Maldives, au Cameroun ou encore au Zimbabwe.