Prendre la route pour une quelconque raison ce samedi 17 novembre pourrait se révéler être bien difficile. Et pour cause, un blocage massif des routes est prévu dans toute la France pour protester contre la politique du Gouvernement.
Pourquoi cette manifestion est-elle prévue ?
Ce blocage est le cri de ras-de-bol des automobilistes qui subissent depuis quelques temps, l’augmentation du prix de l’essence à la pompe.
Celle-ci est tout d’abord due à la hausse des taxes sur l’essence et sur le diesel, de 4 et 7 centimes d’euros par litre. Derrière ce choix politique que le Premier ministre Édouard Philippe assume et qualifie de « bon choix », il y aurait des raisons écologiques, car la hausse du prix de l’essence permettrait de lutter contre le réchauffement climatique.
Aussi, une grande partie de cette augmentation vient de l’évolution des prix des matières premières, qui est incontrôlable par l’exécutif.
Où et comment ?
En premier lieu, cette manifestation ne se revendique d’aucun parti politique et s’organise principalement via les réseaux sociaux. Pour se reconnaître entre eux, les manifestants ont décidé de faire apparaître un gilet jaune de sécurité sur le tableau de bord de leur voiture.
Ainsi, plus de 600 points de rassemblement sont prévus dans tout le pays. Là-bas, auront lieu des opérations escargots mais des stations-services, des ronds-points ou encore des péages seront aussi bloqués. Les grands axes routiers des grandes villes devraient, de la même façon, faire les frais de ces opérations.
Pour en savoir plus sur les zones concernées, une carte interactive a été publiée par les organisateurs, montrant les zones de manifestations.
Cependant, Laurent Nuñez, le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur, a tenu à rappeler que « les manifestations doivent être déclarées et encadrées. Elles ne peuvent pas produire un blocage total ».
Et pour cause, tout événement doit être déclaré au moins 3 jours avant à la Préfecture, qui donnera par la suite son accord ou non. Si ce n’est pas fait, la manifestation est donc illégale.
Selon le Code pénal, les organisateurs de manifestations non-déclarées risquent jusqu’à six mois d’emprisonnement et 7 500 euros d’amende.
Quant aux manifestants, ils risquent une contravention de 38 euros, et en cas d’entrave à la circulation, jusqu’à deux ans de prison et 4.500 euros d’amende.