Alors que la France doit faire face à de grandes difficultés liées aux grèves de la SNCF du 3 Avril au 28 Juin, le territoire corse reste à l’écart de celles-ci.

 

La situation en France métropolitaine est critique : les grèves des cheminots, bien qu’ayant été prévues, ont créé de grands dérèglements dans les mobilités des français. Le fonctionnement irrégulier du secteur ferroviaire est dû à l’opposition des travailleurs à la nouvelle réforme souhaitée par le Président de la République, réduisant par exemple les avantages de leur statut.

Cependant la Corse ne semble pas touchée par ces problèmes. En effet, depuis le 1er Janvier 2012, les trains de l’île ne dépendent plus de la SNCF. Leur gestion est alors revenue à une société indépendante, la CFC (Chemin de Fer de la Corse), employant moins de 200 salariés. Seulement 15% du capital de la société reviennent à la SNCF, et sa place au conseil d’administration ne lui donne pas pour autant la capacité à influer les décisions de la société corse. Sous le statut de société d’économie mixte, elle dépend majoritairement des collectivités territoriales locales (partie du territoire d’un Etat qui dispose d’une autonomie de gestion, même partielle), qui peuvent ainsi veiller à la conservation de leur politique dans les choix de la CFC. Il permet par ailleurs de développer un service correspondant au mieux au contraintes du territoire mais surtout aux besoins des habitants.

Ainsi, les conditions de travail des cheminots français sont largement différentes de leurs pairs corses, c’est pourquoi les salariés de la CFC ne sont pas concernés par leur changement de statut et ne souhaitent en aucun cas manifester.

 

Par ailleurs, depuis l’indépendance des chemins de fer corses, le trafic a fortement augmenté, permettant d’importantes recettes (5,5 millions d’euros en 2017), ce qui peut pousser à s’interroger sur l’efficacité du service métropolitain.