Vendredi 15 février, l’Élysée annonçait, dans un communiqué, la création par le Président de la République d’une Journée nationale d’hommage aux victimes du terrorisme datée au 11 mars. Elle annonçait : «Cette décision répond aux demandes exprimées par de très nombreuses victimes et par les associations qui les accompagnent et les représentent». 

« La communauté de destin qui unit les États membres de l’Union européenne face au terrorisme »

Le Président de la République avait promis d’instaurer cette journée nationale durant la cérémonie d’hommage aux victimes de l’Association française des victimes du terrorisme (AFVT), et de la Fédération nationale des victimes d’attentats et d’accidents collectifs (Fenvac).
Depuis, la date du 19 septembre était mise en avant par les associations de victimes. Et pour cause, 170 individus décédèrent le 19 septembre 1989 lors d’un attentat à la bombe à l’encontre d’un McDonnell Douglas DC-10 (modèle d’avion) de la compagnie UTA.

Toutefois, le comité chargé par le Gouvernement de convenir d’une date officielle pour cette journée nationale s’est orienté vers le 11 mars, au grand désarroi des associations militantes. Le directeur de l’AFVT, Guillaume Denoix de Saint Marc, est cependant « satisfait » de la réalisation de ce projet, bien que le 19 septembre ait été écarté. Il ajoute : «C’est un moment qui pourra être utilisé par tout le monde à la fois sur le plan mémoriel et éducatif.»


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Cette date n’est pas choisie au hasard, bien au contraire. En effet, le 11 mars 2004, Madrid était touchée par l’attentat le plus meurtrier d’Europe. Ce jour-ci, 191 personnes décédèrent sous la violence djihadiste.
Est ainsi créée, le 11 mars, la Journée européenne en hommage aux victimes de cette attaque terroriste.

Le 11 mars 2012, Mohamed Merah réalisait également son premier attentat terroriste à Toulouse et Montauban.

En définitif, cette nouvelle journée nationale en France aura lieu «le même jour que la journée européenne des victimes du terrorisme», décida l’Élysée.

Une réponse nationale à la menace djihadiste

En 1995, la France est pour la première fois touchée par la menace djihadiste avec les attaques du GIA algérien (Groupe islamique armé). Depuis, le pays est la cible répétée d’attaques similaires.
En janvier 2015, l’attaque terroriste de Charlie Hebdo affole l’opinion publique. Tout comme celle du Bataclan, en novembre de la même année, qui causa la mort de 130 individus. Un an plus tard, Nice est frappée par un conducteur fou, journée de fête nationale le 14 juillet.

Ainsi, depuis 2012, le terrorisme a fait 258 morts en France.

Le 11 mars sera, pour la première fois commémoré en France, à compter de 2020.