Partis traditionnels ou candidatures plus fantasques, les listes officielles des formations politiques françaises candidates aux européennes ont été divulguées par le Ministère de l’Intérieur. Médiatisées depuis plusieurs semaines ou beaucoup plus confidentielles, elles portent toutes une vision de l’UE de demain ; plus fédérale, plus écologique, plus sociale… chaque parti brosse le tableau d’une Europe et parfois même d’une France nouvelle. Au total, les électeurs français auront à choisir, le 26 Mai prochain, entre 34 bulletins différents. Un nombre record, à l’image de l’enjeu de ces élections, et qui mérite un éclaircissement.

Les partis traditionnels dans la bataille

Le RN et LREM, favoris dans les sondages

  • Le Rassemblement National, « pour une Europe des nations et des peuples »

Le parti de Marine Le Pen avait terminé, lors des Européennes de 2014, premier dans notre pays. 5 ans plus tard, c’est avec une jeune tête de liste de 23 ans, Jordan Bardella, que le RN compte bien reproduire ce coup de force. Cette formation est très critique sur l’actuel fonctionnement de l’Union ; « négation des peuples et de leur souveraineté », « faillite économique », « insécurité sociale sans précédent »… Le programme du Rassemblement National ne manque pas de rappeler son euroscepticisme.

Jordan Bardella, engagé au Front National depuis l’âge de 16 ans, s’est notamment spécialisé sur la question des banlieues. (Crédit photo : RTL)

La liste propose tout d’abord de lutter contre l’islamisme, en expulsant les islamistes étrangers et en fermant les mosquées radicales, sans préciser les détails de ces mesures. Sur la question du pouvoir d’achat, Jordan Bardella demande à ce que la contribution française au budget de l’UE sont moindre : « En 20 ans la France a multiplié par 12 sa participation au budget de l’UE et a ainsi perdu 100 milliards d’euros ! », s’offusque le RN. Enfin, sur les institutions européennes, la liste propose la suppression de la Commission européenne au profit d’un Conseil du Parlement. Le programme du parti de Marine Le Pen accuse l’actuel organe exécutif de l’Union de cristallisera les « errements et les dérives » de l’Europe, en sus d’être dirigé par un « Président ivre de son pouvoir ».

  • Renaissance, le projet européen de la majorité

La République en Marche compte bien remporter un maximum d’eurodéputés, avec une liste composée de nouveaux visages. À sa tête, la diplomate Nathalie Loiseau. À 54 ans, cette diplômé de mandarin, ancienne directrice de l’ENA et précédente Ministre chargée des Affaires européennes, fut découverte par le grand public à l’occasion de cette campagne européenne. Sa formation souhaite, entre autres, « la construction d’une politique européenne de l’asile et la sauvegarde de l’espace Schengen ». En clair, l’Europe doit pouvoir faire face à l’actuelle vague migratoire, au cœur du débat depuis plusieurs années.

Nathalie Loiseau et le Premier Ministre, Édouard Philippe, lors d’une meeting. Le gouvernement et le Chef de l’État ont apporté leur soutien à la liste LREM. Une affiche avec le portrait d’Emmanuel Macron est même placardée par des militants partout en France.

Mais pour la formation Renaissance, la « priorité n°1 » est ailleurs. Il s’agit, s’il on en croit son programme, de l’écologie. Il faut dire qu’en deuxième place sur la liste figure Pascal Canfin, ancien directeur de WWF France et engagé depuis longtemps pour l’écologie. Ainsi, il propose un investissement « d’au moins 1000 milliards d’euros dans la transition écologique et la création d’une banque pour le climat », à l’échelle de l’Union. De même, la formation souhaite que l’UE refuse « de signer un accord de libre-échange avec des pays en dehors de l’accord de Paris » ; une telle mesure signifiant qu’aucun accord ne pourrait être signé avec les États-Unis, qui ont tourné le dos à leurs engagements en matière d’écologie. Donald Trump s’est en effet retiré des Accords de Paris il y a 2 ans.

De nombreux partis de gauche

  • Place Publique et le Parti Socialiste

Mené par l’essayiste Raphaël Glucksmann, cette liste souhaite mettre en évidence des problématiques sociales et écologiques au cœur de l’actualité. Ainsi, la formation socialiste ambitionne de « bâtir une société respectueuse du vivant », qui passe par la fin de la construction de moteurs diesel d’ici 2030. De même, Raphaël Glucksmann fait de la préservation des océans un cheval de bataille ; il veut interdire l’exploitation des hydrocarbures en mer toujours d’ici une dizaine d’année.

Face aux enjeux sociaux de cette élection, le PS propose la mise en place d’un « bouclier emploi ». En clair, il s’agit de soutenir « les systèmes nationaux d’assurance-chômage en temps de crise et permettra de maintenir les emplois », signifiant une plus forte intervention de l’Europe dans l’économie.

  • « L’avenir en commun », avec La France Insoumise 

Cette liste de LFI est menée par une novice en politique, mais qui connaît bien l’engagement associatif : Manon Aubry, qui s’est notamment spécialisée dans les questions de justice fiscale. Elle porte le projet d’une révolution démocratique, avec pour symbole la promulgation d’une VIème République.

Mais le mouvement de Jean-Luc Mélenchon veut surtout s’attaquer à « l’urgence sociale », et « engager [pour cela] un plan de relance de l’activité et de l’emploi au service de la transition écologique ». Concrètement, Manon Aubry souhaite « injecter 100 milliards d’euros supplémentaires dans l’économie », pour s’engager dans une protection environnementale et sociale « utile ». De plus, LFI demande une augmentation immédiate du « SMIC net mensuel de 16 % pour le porter à 1 326 euros net pour 35 heures ».

  • Génération·s, ou le « Printemps Européen » de Benoît Hamon

L’ancien candidat socialiste à la Présidentielle de 2017 a lancé il y a deux ans son mouvement politique, et présente aujourd’hui ses ambitions européennes. Le programme de Génération·s se décline en 21 propositions, un certain nombre concernant l’écologie, sujet important pour Benoît Hamon et ses équipes. L’ancien ministre des Gouvernements Ayrault souhaite ainsi le financement par l’UE des transitions réalisées par les agriculteurs d’une production classique à une production biologique, pour former un « bouclier bio ».

Concernant le pouvoir d’achat et l’économie, la formation prône un « Revenu Universel Européen », financé par la Banque Centrale Européenne et par les entreprises dès leur entrée en Bourse. De plus, elle réclame la mise en place d’un « ISF Européen », pour que les plus grandes fortunes du Vieux Continent financent de nouvelles mesures de solidarité à l’égard des plus démunis.

  • « Bien Vivre », avec Europe Écologie les Verts

Pour le premier parti Vert de France, l’Union Européennes doit faire de la préservation de l’environnement son principal combat. Ainsi, la tête de cette liste, Yannick Jadot souhaite« au moins 50% » de la part du budget de l’UE alloué à la transition écologique.

Globalement, toutes les problématiques en lien avec l’environnement sont passés au crible. Par exemple, la qualité de l’eau et son exploitation ; « le bon état des eaux ne sera pas atteint car on ne s’attaque pas aux causes : la pression croissante des pollutions diffuses (azote, pesticides et eaux pluviales), l’excès des prélèvements (irrigation) et l’artificialisation des lits mineurs et des zones humides », précise par exemple le programme d’EELV.

  • L’Humain d’Abord, avec le PCF

Le Parti Ouvrier, pour ces Élections européennes, veut réapparaître sur le devant de la scène politique avec des propositions fortes. La première d’entre elles étant l’établissement d’un salaire minimum européen égal à au moins 60% du salaire moyen. En clair, le SMIC français passerait à 1400 € net, contre 1171 aujourd’hui. La liste souhaite aussi sortir de l’OTAN et quitter la table des négociations commerciales en cours avec les États-Unis. Le PCF souhaite se concentrer davantage sur les conditions de vie des travailleurs et des agriculteurs, avec une refonte de la Politique Agricole Commune et la création d’une « sécurité sociale européenne ». Cette formation est menée par Ian Brossat ; professeur de lettres âgé de 39 ans, il est adjoint chargé du logement à la Mairie de Paris. Il est surtout connu pour son combat contre la plateforme de location en ligne Airbnb.

  • Lutte Ouvrière : « contre le grand capital, le camp des travailleurs ! »

La liste menée par Nathalie Arthaud défend les employés et les ouvriers, se revendiquant communistes et trotskystes. Ainsi, les mesures prônés par la formation d’extrême-gauche sont radicales : « pour mettre fin au chômage total ou partiel de six millions de travailleurs, la liste Lutte ouvrière milite pour l’interdiction des licenciements et la répartition du travail entre tous, sans perte de salaire », par exemple. La professeure de SES engagée a également fait savoir son soutien au mouvement des « Gilets jaunes ».

Une droite europhile, une autre eurosceptique

  • Les Républicains, menés par François-Xavier Bellamy

Le parti de Laurent Wauquiez veut une Europe « qui assume et défend notre histoire, transmet et fait rayonner avec fierté notre identité et nos valeurs », et qui puisse assurer sa puissance « face aux géants de la mondialisation – États-Unis et Chine en tête ».

Sur la question de l’argent, la formation politique souhaite un « plan de lutte contre le gaspillage de l’argent public au sein des institutions européennes » ; on sait que sur ce point, LR se sont montrés particulièrement fermes, y compris à l’échelle nationale. De plus, pour préserver le pouvoir d’achat des ménages, François-Xavier Bellamy va « refuser toute taxation intérieure supplémentaire des entreprises ou des ménages européens », refusant l’idée d’un nouvel impôt européen.

  • « Les Européens », avec l’UDI

Le parti de centre droit, mené par Jean-Christophe Lagarde, a refusé de faire liste commune avec LREM, malgré son positionnement central sur l’échiquier politique. Il réclame de grandes réformes « démocratiques » des institutions de l’Union, comme « la fin des vétos qui paralysent l’Europe avec la généralisation du vote à la majorité qualifiée sur les sujets économiques et sociaux ». En effet, l’unanimité réclamé par l’UE pour prendre des mesures est souvent difficile à atteindre, les 28 ayant des priorités et des intérêts parfois différents.

Sur l’environnment, l’UDI propose de « créer un livret E comme Environnement et Europe, sur le modèle du Livret A qui finance le logement social. Ce « Livret E » utilisera l’épargne populaire pour financer des grands projets environnementaux et d’avenir en Europe, [comme] un plan hydrogène pour les bateaux et les avions [ou] la rénovation thermique des passoires énergétiques ».

  • Nicolas Dupont-Aignan : « pour une révolution du bon sens en Europe »

Le candidat de Debout La France, très critique envers l’Union européenne, propose une refonte totale de cette dernière. Pour sa formation, il faut « supprimer les accords de Schengen pour contrôler enfin nos frontières nationales, lutter contre la submersion migratoire ». On sait par ailleurs que le thème de l’immigration est très présent dans le programme de cette formation politique, qui présente une douzaine de réformes en ce sens.

NDA souhaite également « mettre fin aux gaspillages financiers de Bruxelles pour rendre leur argent aux Français ». Concrètement, il veut par exemple baisser les impôts des contribuables français de « 50 milliards d’euros par an », et cela « en récupérant les ressources détournées par les fraudes à la TVA et la fraude fiscale de certaines multinationales organisées par des règles européennes absurdes ».

  • Les Patriotes, avec Florian Philippot

L’ex bras-droit de Marine Le Pen présente une liste particulièrement eurosceptique pour ces Européennes. Avec une proposition choc : sortir la France de l’Union européenne. Pour lui comme pour tous les autres candidats, l’Europe doit être modifiée à l’issue de ce scrutin. Or, il estime que « l’Union européenne ne se change pas de l’intérieur car il faudrait l’unanimité des États membres », revendiquant ainsi un Frexit qui semble être la « condition de toute politique libre et indépendante ». Par ailleurs, à l’échelle nationale, il souhaite la mise en place du RIC (le Référendum d’Initiative Citoyenne revendiqué par les « Gilets jaunes ») et l’instauration de la proportionnelle à toutes les élections. Il estime encore que ces mesures sont nécessaires pour évoluer dans « une démocratie revivifiée ».

  • François Asselineau, l’autre candidat du Frexit

Sur le site de son parti, l’Union Populaire Républicaine propose un compteur qui compte le nombre de jours restant avant le Brexit. Cela annonce la couleur. Il faut dire que la sortie de la France de l’UE est le cœur du programme de François Asselineau, qui avait déjà présenté son projet lors de la précédente élection présidentielle, il y 2 ans maintenant. Dans son « programme de libération », il dit vouloir assortir « ces choix décisifs (de sortir de l’UE, ndlr) de toute une panoplie de réformes institutionnelles, économiques, monétaires, sociales, militaires, diplomatiques, culturelles et éthiques qui sont à des années-lumière des programmes de tous les autres candidats ».

Des listes « Gilets jaunes »

On retrouvera, au total, 3 listes se revendiquant des « Gilets jaunes », parmi les 33 présentes lors de ce scrutin.

L’ « Alliance Jaune » est probablement la plus médiatisée d’entre elles. Et pour cause : elle est mené par le chanteur Francis Lalanne, engagé depuis le début du mouvement de contestation. Se voulant « apartisane », cette nouvelle formation politique propose l’instauration d’une Taxe Tobin (une taxe sur les transactions financières internationales). Elle propose aussi des mesures en faveur de l’écologie, comme la taxation du kérosène lourd et la reconnaissance des ressources naturelles comme des entités morales. D’ailleurs, la liste a reçu une caution de 800 000 euros de Jean-Marc Governatori, le président de l’Alliance écologiste indépendante (soutien d’EELV).

Une autre liste, « Évolution Citoyenne », est menée par une figure des « Gilets Jaunes » : Christophe Chalençon. Il avait, début février, crée une crise diplomatique entre la France et l’Italie, rencontrant le n°2 du gouvernement romain : Luigi di Maio.

Enfin, le « Mouvement pour l’Initiative Citoyenne » défend le projet de Référendum d’Initiative Citoyenne, rejeté par Emmanuel Macron malgré les revendications des « Gilets jaunes ».

« Parti Animaliste », « Alliance Royale » … Les grands inconnus du scrutin

  • Allons Enfants, le Parti de la Jeunesse

Cette formation politique peut étonner par sa jeunesse, car elle n’est composée que d’étudiants ou d’actifs de moins de 30 ans. Aussi, en matière d’éducation, elle propose des innovations en rapport avec l’Europe, bien sûr. Ainsi, Allons Enfants souhaite instaurer un Parcours Civique Européen, avec des cours sur les institutions européennes projetés dans les lycées, ainsi que des exercices de simulation du Parlement Européen étendus à tous les établissements du Vieux Continent. Ces mesures visent à lutter contre la méconnaissance du fonctionnement de l’Union chez de trop nombreux jeunes électeurs. Concernant les étudiants en stage, et au regard de la précarité de leur situation, la liste souhaite imposer le versement d’une « rémunération décente » aux stagiaires dans les entreprises. En échange, ces dernières bénéficieraient de subventions (les PME et les associations). L’absence de cotisations sociales patronales permettrait aux employeurs, malgré des salaires plus élevés, de rester compétitifs.

  • Le Parti Animaliste, pour « faire avancer la cause des animaux »

Avec ses affiches d’animaux collés aux panneaux à l’entrée des bureaux de votes, cette liste fait sensation. Elle porte un projet axé sur la défense de la cause animale, et souhaite par exemple interdire la pêche électrique. De plus, la formation politique prône une diminution de 25% de la part de viande dans notre alimentation d’ici 2025, par rapport à 2015.

  • L’Alliance Royale, « là pour préparer le retour du Roi »

C’est un parti politique pour le moins atypique, mais qui présente à chaque élection des candidats pour tenter de se faire « connaître du grand public ». Et le message de cette formation est claire : elle prétend qu’un retour à la monarchie en France est possible, et même souhaitable. Sur ce point, l’Alliance Royale tente de démonter les nombreuses idées reçues qui entourent une telle idée. Sur les questions d’énergie, d’écologie et de société, elle estime que les seules réponses efficaces pouvant être apportées ont pour condition sine qua non la disparition de la République « impuissante » et la construction d’une monarchie nouvelle.

  • Le Parti Pirate

Cette formation politique méconnue présente un programme riche pour ces élections. Elle souhaite notamment protéger les lanceurs d’alerte, qui « doivent bénéficier d’un droit d’asile politique dans l’Union » ; pour le Parti Pirate, l’Europe doit insister davantage sur la démocratie et sur son envergure internationale.

  • « La ligne claire » et « Dissidence Française », les listes d’extrême-droite 

Ces deux listes en forme de groupuscules extrémistes prônent le « Grand Remplacement » et la « Rémigration », des théories complotistes aux fondements néo-nazis. Il faut dire qu’elles sont menées par de célèbres idéologues d’extrême droite, et que de nombreux candidats présents sur ces listes sont connus pour répandre sur les réseaux sociaux un grand nombre de fake news, notamment après l’incendie de Notre-Dame de Paris.

  • Neutre et actif…

Cette formation est menée par Cathy Corber conseillère d’urbanisme du Nord de la France. Sur sa page Facebook, elle assure qu’elle sera « neutre » vis à vis des partis politiques mais « active » dans son travail parlementaire.

  • Europe Démocratie Espéranto

La liste, qui est présente aux lors de toutes les Élections européennes depuis 2004, souhaite l’adoption d’une langue commune à toute l’Union. Elle prône la pratique de l’espéranto, un langue universelle qui reprend des façons de s’exprimer de plus 120 pays, mais qui n’est aujourd’hui pratiquée que par très peu de personnes dans le monde.

  • Décroissance 2019

Menée par une enseignante, cette liste souhaite « arrêter la course à la croissance, organiser la décroissance pour préserver l’environnement ». Il s’agit là d’un mouvement d’écologie radicale, qui souhaite réformer en profondeur, pour «repasser sous les plafonds de la soutenabilité écologique afin de retrouver des modes de vie décents (socialement) et responsables (écologiquement)».

  • Parti Révolutionnaire Communiste

Cette liste est issue d’une scission radicale du PCF, menée par un ouvrier métallurgiste qui n’avait pas obtenu suffisamment de parrainages pour se présenter à la Présidentielle de 2017. « Combattre l’Europe capitaliste » est l’unique mot d’ordre de cette formation politique.

  • Démocratie représentative

Cette liste est la branche politique d’un mouvement citoyen d’Aulnay-sous-bois : La Révolution est en marche (LREEM). Elle est mené par Hadama Traoré, un ancien agent municipal révoqué pour violences envers un de ces collège (même s’il nie les faits). Il veut notamment faire entendre la voix des banlieues et des cités « difficiles », tout en luttant contre les violences policières.

  • Les Oubliés de l’Europe

Cette formation politique souhaite «défendre les petits employeurs indépendants», les artisans et les commerçants. La liste est mené par Olivier Bidou, un ancien imprimeur de 79 ans.

  • Union des Démocrates Musulmans Français

Avec ses 800 adhérents, ce parti estime que les électeurs musulmans ont été «totalement trahis», et «pointés du doigt comme des ennemis de l’intérieur». La formation politique espère trouver son électorat parmi les «4 à 5 millions de musulmans» répertoriés par la Place Beauvau dans notre pays.

  • Le Parti des citoyens européens

Il s’agit d’un mouvement qui souhaite l’instauration d’une « République Européenne », pour remplacer l’Union, avec une « économie de marché régulée, inclusive et verte».

  • Le Parti fédéraliste européen

Cette liste transeuropéenne prône une Europe plus fédérale, dirigée par un vrai gouvernement, à la place de la Commission Européenne.

  • L’Union démocratique pour la liberté égalité fraternité

La liste veut lutter contre le chômage, qui « n’est pas une fatalité» selon ses candidats. Ils se définissent comme de « centre droit laïc », défendant « une France forte dans une nouvelle Europe ».

  • À voix égales, pour défendre la cause des femmes

Menée par Nathalie Tomasini, avocate de Jacqueline Sauvage (condamné pour avoir tuée son mari violent, puis partiellement gracié par François Hollande), cette liste compte «mener un combat sur le plan européen pour faire avancer et harmoniser la législation » quant aux droits des femmes, à l’égalité, et aux violences dont elles peuvent être victimes.

  • Urgence écologie

La liste écologiste est menée par le philosophe Dominique Bourg, ancien président de la Fondation Nicolas Hulot et professeur en geosciences à la prestigieuse université suisse de Lausanne.