L’ancien Président français, François Hollande, est au cœur d’une polémique sur la vente des trente-six avions à l’Inde en 2016, lors de son mandat présidentiel. Retour sur l’affaire qui va jusqu’à impliquer Julie Gayet.

Les faits

En 2016, la société d’armement française, Dassault, a vendu pour 8 milliards d’euros, trente-six « rafales » au gouvernement indien. Ce contrat est d’ailleurs l’un des plus importants jamais signés par la France, en matière d’aéronautique militaire. Ainsi, pour la construction de ces avions, l’entreprise s’est associée avec la société Reliance Group, qui n’avait alors aucune expérience dans la fabrication d’avions.

Un rafale de l’Armée de l’air française (Crédit photo : A.Jeuland)

Pour ajouter à cela, Reliance Group a décidé de financer, au même moment que la signature du contrat, Tout là-haut, un film coproduit par Julie Gayet, et tout ça, à hauteur de 1,6 million d’euros sur un budget total de 10 millions.

Que se passe-t-il ?

Dans une interview pour Mediapart le 22 septembre, François Hollande a ranimé la polémique sur les conditions d’achat des avions.

En effet, le Premier ministre Indien, Narendra Modi, est accusé d’avoir favorisé l’association de Dassault avec Reliance Group, dont le directeur serait l’un de ses proches. Or, Reliance Group est une industrie privée et les opposants du Premier ministre l’accusent d’avoir choisi l’entreprise au détriment de la société publique Hindustrian Aeronautics Limited.

De son côté, François Hollande est accusé d’avoir promu l’association des deux sociétés et d’avoir négocié en contrepartie, le financement du film de Julie Gayet.
Il s’est cependant défendu de tout lien avec l’affaire affirmant qu’il « n’avait pas eu le choix » et précisant que « c’est le gouvernement indien qui a proposé ce groupe de services et Dassault qui a négocié avec Ambani ». Anil Ambani étant le directeur général de Reliance Group.
Suite à cette déclaration, le président du Congrès indien, Rahul Gandhi, a accusé Narendra Modi de trahison envers l’Inde. Il lui reproche d’avoir « personnellement négocié et modifié le contrat ».

Le Ministère des Affaires étrangères français a, quant à lui, soutenu les propos de l’ancien chef d’Etat français, déclarant que « le gouvernement français n’est en aucune façon impliqué dans le choix des partenaires industriels indiens qui ont été, sont ou seront sélectionnés par les industriels français ». Des propos qui ont été relayé par le Ministre des finances indien dans un tweet.