Alors même que l’annonce de Donald Trump sur l’accord nucléaire iranien vient d’ébranler les échanges internationaux, les regards sont tournés vers la décision des autres signataires. Retour sur l’histoire d’un accord unique en son genre.

Quel est son but ?

Cet accord, signé le 14 juillet 2015 par les membres permanents du Conseil de Sécurité de l’ONU (Etats-Unis, Russie, Chine, Grande Bretagne, France) et par l’Allemagne et l’Iran, est remis en cause par le Président américain.

Signé à Vienne, en Autriche, l’accord a pour but de limiter le développement de l’arme nucléaire de l’Iran. Pour cela, l’enrichissement d’uranium et la production de plutonium doivent eux aussi être limités, ces derniers étant les composants nécessaires à la fabrication d’une bombe atomique. De plus, l’AIEA (Agence Internationale de l’Energie Atomique) peut renforcer les inspections sur tous les sites nucléaires.

En échange de ces mesures, les pays européens, les Etats-Unis et l’ONU s’engageaient à lever les sanctions dans les domaines de la finance, de l’énergie et du transport. Ainsi, cela permet aux Iraniens de développer leur pays. En effet, de nombreuses grandes entreprises étrangères ont ainsi pu s’installer dans le pays.

Mais alors pourquoi Donald Trump souhaite-t-il sortir de cet accord ?

Le Président américain annonçait, le mardi 9 mai, le retrait de son pays de cet accord qu’il juge comme « le pire jamais signé par les Etats-Unis ». Et pour cause, il a déclaré avoir la preuve que l’Iran mentait sur ses activités nucléaires. L’annonce a cependant été fortement démenti par l’AIEA qui certifie le respect de Téhéran face aux engagements.

En se retirant, D.Trump a également averti de la réhabilitation du plus haut niveau de sanctions économiques. Ainsi, c’est tout le secteur économique iranien qui risque d’être touché. Les échanges diplomatiques entre le Moyen-Orient et les Etats-Unis devraient, quant à eux, être aussi de plus en plus tendus.

Qu’en est-il des autres signataires ?

Néanmoins, les autres dirigeants signataires ont affirmé leur détermination de rester dans cet accord afin d’assurer la mise en place des mesures précisées dans celui-ci. De la même manière, l’ONU appelle les gouvernements à respecter leurs engagements dans cet accord.

Malgré cette volonté de la part des pays, ces derniers et leurs entreprises risquent de subir les sanctions américaines. Ce qui pourrait fortement affaiblir l’accord étant donné que de nombreuses entreprises risquent de se montrer dociles avec la décision américaine, afin de se protéger de toutes sanctions économiques.

C’est donc une affaire à suivre avec minutie dans les mois prochains.